Ce chiffre en accroissement dépasse la somme totale des transferts des immigrés au cours de toute l'année 2005, qui avaient atteint 4,614 milliards d'euros.
Au cours du seul mois d'octobre dernier, les immigrés ont transféré 576 millions d'euros, soit un record historique pour les transferts mensuels, suivi du mois d'août qui a enregistré des transferts de l'ordre de 559 millions d'euros, puis de mai (543 millions) et de juin (525 millions).
Ces transferts sont en net accroissement depuis l'année 2002 qui a enregistré un chiffre total de 2,844 milliards d'euros pour atteindre 3,475 milliards en 2003, puis 4,189 milliards en 2004 et 4,614 milliards en 2005.
Cet accroissement soutenu s'explique par trois facteurs essentiels, à savoir l'augmentation des immigrés qui dépassent actuellement les 3,8 millions de personnes, dont plus de 530.000 Marocains légalement établis, et le dynamisme de l'économie espagnole qui enregistre le plus fort taux de croissance dans la zone euro.
A ces deux facteurs, il faut ajouter les facilités qu'offre le gouvernement espagnol aux immigrés pour qu'ils contribuent au développement de leurs pays d'origine.
Le gouvernement et les fédérations de banques et des caisses d'épargne espagnoles ont signé récemment deux accords destinés à promouvoir les transferts des immigrés pour contribuer au co-développement des pays d'origine.
Le gouvernement et les entités financières s'engagent à adopter des mesures pour améliorer les systèmes de transferts de fonds par les immigrés et promouvoir des mécanismes adéquats pour que ces transferts aient le plus grand impact possible sur l'amélioration des conditions de vie des populations des pays d'origine de ces immigrés.
Cette initiative s'inspire de la propre expérience de l'Espagne, qui a été jusqu'à une date récente, un pays d'émigration dont les expatriés avaient largement contribué à l'essor de leur pays. (MAP)
