L'opposition turque se mobilise contre l'accession de l'AKP à la présidence
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- Écrit par SEZAME
- Catégorie : International
""Une personne qui soutient que la démocratie n'est pas un but mais un moyen, ne devrait pas devenir président d'un pays dont la constitution souligne que la laïcité et la démocratie sont les fondements immuables du régime"", a-t-il souligné au cours du débat politique sur le budget 2007.
Abondant dans le même sens, le leader de l'opposition a ajouté que ""quelqu'un qui déclare que les Droits civils, pénal, commercial et le Kémalisme ont été imposés de force au peuple, ne devrait jamais devenir président"".
L'AKP, au pouvoir depuis sa victoire écrasante aux législatives de novembre 2002, pourrait, en effet, accéder à la présidence si son leader et Premier ministre actuel, Recep Tayyip Erdogan, décide de briguer le poste. Logiquement, la voie parait balisée devant la formation politique issue de la mouvance islamiste. Le Président qui remplacera l'actuel chef d'Etat Ahmet Necdet Sezer, sera élu par le parlement dont la majorité (363 sièges sur les 550 de l'Assemblée) est détenue par l'AKP, ce qui réduit le processus des présidentielles à une simple question de procédure.
Le scénario suscite des craintes énormes de la part des farouches défenseurs des idéaux de la laïcité, fondement de base de la République, instaurée il y a 83 ans par le ""père de la Turquie moderne"", Mostafa Kemal Ataturk.
Pour contourner ce ""destin politique"", l'opposition réclame actuellement des élections législatives anticipées, mais la requête est rejeté par un AKP sûr de sa majorité confortable et fort de son bilan positif, de ses réalisations et performances socioéconomiques.(MAP).