LES ETATS-UNIS POURRAIENT SE RÉVEILLER SANS IMMIGRÉS LATINOS LE 1ER MAI
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- Écrit par SEZAME
- Catégorie : International
Des acteurs américains d'origine hispanique comme Edwards James Olmos, Salma Hayek ou John Leguizamo ont apporté leur soutien aux manifestations prévues le 1er mai y compris aux appels à la grève et au boycott.
Cet appel à la grève générale et au boycott à la consommation a pour but de démontrer le poids économique des Latinos dans l'économie américaine.
Cette initiative intervient après le succès des manifestations nationales des 9 et 10 avril qui ont rassemblé des centaines de milliers de personnes et alors que le débat sur l'immigration fait rage aux Etats-Unis.
source 28 avr 2006 (AFP)
Les organisations de défense des immigrés souhaitent faire pression sur le Sénat pour obtenir une réforme juste et humaine de la législation sur les immigrés. Mais elles divergent sur les moyens d'y parvenir.
Les organisations les plus modérées craignent que les grèves entraînent des licenciements massifs et que le boycott des produits américains n'aient un impact négatif et renforcent la détermination des législateurs qui souhaitent sensiblement durcir les lois sur l'immigration.
Ceux qui soutiennent le boycott et la grève estiment au contraire que c'est la seule solution pour empêcher l'approbation d'une loi qui criminalise les clandestins.
"Le peuple américain respecte ceux qui luttent, pas ceux qui baissent la tête. Les Latinos des Etats-Unis disent: +Ca suffit! Nous ne serons pas des esclaves+", affirme ainsi Juan José Gutierrez, responsable du Mouvement Latino USA de Los Angeles, une des organisations en pointe du mouvement.
"Nous ne pouvons pas nous contenter de marcher pour nous faire entendre", a-t-il ajouté en faisant référence aux manifestations du début avril.
Si les défilés ont galvanisé les électeurs hispano-américains qui représentent plus de 8% de l'électorat américain, ils ont aussi stimulé les partisans de mesures énergiques contre l'immigration clandestine. Il y aurait entre 11 et 12 millions d'immigrés clandestins aux Etats-Unis.
Les écueils pour faire aboutir une réforme, appelée de ses voeux par le président George W. Bush depuis plus de deux ans et réclamée par les milieux économiques, sont multiples.
M. Bush a réuni cette semaine à la Maison Blanche les responsables des sénateurs de sa majorité et de l'opposition démocrate pour discuter de cette réforme. Le président plaide pour une réforme "globale" associant sécurisation des frontières et programme de "travailleurs invités". M. Bush a également signalé qu'il souhaitait une possibilité de régularisation pour une partie des clandestins, soulignant qu'il serait irréaliste de tenter de tous les expulser.
Un compromis laborieusement négocié entre républicains et démocrates, mais critiqué par la frange la plus conservatrice de la majorité craignant qu'il ouvre la voie à une "amnistie" des clandestins, est bloqué au Sénat depuis le 7 avril.
En décembre, la chambre des représentants a adopté un projet coercitif criminalisant le séjour clandestin et prévoyant la construction d'un mur de plus de 1.000 km à la frontière mexicaine.
Les Hispaniques représentent la première minorité aux Etats-Unis avec 40 millions de personnes.