L'Arabie soutient le plan américain de stabilisation
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- Écrit par SEZAME
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""La réalisation exige aussi une réaction (positive) des Irakiens eux-mêmes à ces objectifs"", a dit Saoud Fayçal.
""Nous espérons contribuer, en tant que groupe arabe, à atteindre les objectifs de cette stratégie en soutenant une réconciliation nationale qui permettra à tous les Irakiens de faire confiance à un Etat qui traite avec eux dans un esprit d'égalité"", a-t-il ajouté.
Rice faisait étape en Arabie saoudite dans le cadre d'une tournée régionale entreprise pour rallier des soutiens aux dernières décisions prises par le président George Bush sur l'Irak, où il compte envoyer 20.500 soldats en renfort.
Elle a noté qu'elle discuterait de la contribution que pouvaient fournir les pays arabes lors d'une rencontre - prévue dans la journée de mardi au Koweït - avec les ministres des Affaires étrangères de l'Egypte, de la Jordanie et des six pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Qatar, Bahreïn, Oman, Koweït et Emirats arabes unis).
La responsable américaine a aussi évoqué l'ampleur de la tâche à laquelle devait s'atteler l'Irak, en particulier les efforts que requièrent le plan de réconciliation nationale annoncé par le Premier ministre Nouri al Maliki ainsi que la situation sur le strict plan de la sécurité - surtout à Bagdad.
PAS DE ""MEDIATION"" ""Je tiens à souligner que les Saoudiens nous ont beaucoup aidés à réfléchir en profondeur à certains points concernant l'Irak. Nous avons le même objectif, à savoir un Irak unifié avec une intégrité et un territoire intacts, à l'abri des ingérences extérieures"", a dit la secrétaire d'Etat.
Lundi soir, Rice et le roi Abdallah d'Arabie saoudite s'étaient entretenus de l'Irak mais aussi du conflit israélo-palestinien et de la crise centrée sur le programme nucléaire de l'Iran.
Un responsable saoudien a déclaré lundi que l'Iran avait demandé à Ryad d'aider à désamorcer les tensions entre la République islamique et Washington.
Un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a toutefois démenti que son pays ait sollicité une médiation saoudienne auprès des Etats-Unis.
Rice et le prince Fayçal ont tous deux minimisé ce point.
""Il n'y a pas besoin de médiation entre les Etats-Unis et l'Iran"", a dit la secrétaire d'Etat au sujet de la question nucléaire, en estimant qu'elle relevait des relations de Téhéran avec les Nations unies plutôt qu'avec Washington.
""Il n'y a pas besoin de médiation"", a relevé Fayçal en ajoutant toutefois: ""Nos relations avec les Etats-Unis sont anciennes (...) L'Iran est un voisin de l'Arabie saoudite, aussi espérons-nous bien sûr éviter tout conflit."" Le ministre saoudien a refusé d'indiquer ce que ferait Ryad en cas d'échec de la nouvelle stratégie américaine en Irak, mais il a repoussé l'idée que l'Arabie saoudite envisage d'utiliser le pétrole comme arme politique pour infléchir la politique régionale de l'Iran.
Le royaume saoudien, fief de l'islam sunnite et premier exportateur mondial de pétrole, redoute que l'Iran gagne en influence en Irak et y place les sunnites à la merci des milices chiites si les forces américaines se retirent prématurément. 16 janvier (Reuters)