Le Conseil supérieur des Ouléma : la femme n'est pas habilitée à diriger la prière
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- Écrit par SEZAME
- Catégorie : Actualité
Dans cette Fatwa, le conseil souligne que la jurisprudence islamique est unanime à proscrire la direction par la femme de la prière des hommes, en raison des modifications que cela entraînerait pour le rituel de la prière, sachant que la prière de la femme doit s'accomplir à basse voix, une obligation qui, si elle est appliquée à une prière devant s'effectuer à haute voix, la rendrait incomplète.
Voici la traduction de cette Fatwa : " En réponse à une requête du ministère des Habous et des affaires islamiques parvenue au Secrétariat général du Conseil supérieur des ouléma sur le point de vue de la Chriaa en ce qui concerne l'habilité de la femme à diriger la prière et sur la question de savoir si elle y est autorisée ou non, Après examen de la question par l'Instance de l'ifta, et après avoir passé en revue les points de vue des savants de la jurisprudence malékite à ce sujet, notre réponse est la suivante : Le Maroc a choisi le rite de l'imam de Dar Al Hijra Malek Ibn Anas, que Dieu ait son âme, depuis la constitution de l'Etat marocain. Ce choix, fondé sur les bases de la chariaa qui, elles-mêmes, tiraient leur substance du Livre Saint et de la Sounna, est un facteur de cohésion et d'union des Marocains et de leur unicité rituelle à travers les époques.
Le rite malékite s'est orienté vers ce qui est généralement admis, à savoir que la femme n'est pas habilitée à diriger la prière tel que l'enseignent les propos des imams du rite, toutes époques confondues. L'on peut, à cet égard citer Cheikh abou Mohamed Abdellah Ibn abou zeid Al kairaouani qui dit: + la femme ne doit pas diriger la prière -qu'elle soit obligatoire ou surérogatoire- des hommes ou des femmes + , Al hafed ibn abdelbar : + la femme n'est pas habilitée à diriger la prière + , l'imam al maziri : + l'imamat de la femme est nul chez nous, quiconque prie derrière elle est tenu de refaire sa prière, même si le temps qui lui est imparti est dépassé+, cheikh khalil : + une prière dirigée par une femme est nulle+ ou encore ses propos dans l'ouvrage de la voie la plus proche au rite malékite : + L'islam est la condition de l'imamat qui doit être dirigée par une personne de sexe masculin.
De ce fait, la prière est nulle derrière une femme+ .
En considérant que la prière ne peut être dirigée par une femme, les adeptes du rite malékite ne font que se référer à la conduite des gens d'Al Madina .
Si la femme était autorisée à diriger la prière des femmes, cela aurait conduit inéluctablement à leur isolement, et n'auraient, de ce fait, plus besoin d'être associées aux hommes dans les mosquées où la possibilité leur est donnée de suivre la prédication et de participer aux uvres pies. D'ailleurs, la mosquée du Prophète Sidna Mohamed, que la prière et la bénédiction divines soient sur lui, accueillait nombre de femmes qui accomplissaient la prière en même temps que les hommes. Souvent, le Prophète, que la prière et la bénédiction divines soient sur lui, s'adressait exclusivement à elles pour leur prodiguer ses conseils, leur enjoindre de faire l'aumône et acceptait d'elles la Baiaa des femmes.
Quant à la direction par la femme de la prière des hommes, la jurisprudence islamique est unanime à la proscrire, en raison des modifications que cela entraînerait pour le rituel de la prière, sachant que la prière de la femme doit s'accomplir à basse voix, une obligation qui, si elle est appliquée à une prière devant s'effectuer à haute voix, la rendrait incomplète.
En outre, la direction par la femme de la prière supposerait immanquablement qu'elle se place à l'avant et qu'elle change de position dans la configuration de la prière collective.
De plus, Il n'a jamais été prouvé, que ce soit dans l'histoire du Maroc ou chez ses Ouléma, qu'une femme ait dirigé à la mosquée la prière des hommes ou des femmes. C'est là une tradition perpétuée par les habitants de ce paisible pays et consacrée à travers les temps.
Que la femme ne dirige pas la prière n'enlève rien à sa valeur, ni à sa place. Il y va plutôt d'une décision fondée sur d'autres obligations, dont certaines ont été susmentionnées.
En rendant cette Fatwa, le Conseil supérieur des Ouléma tranche toute divergence à laquelle donneraient lieu des interprétations et des discussions à son sujet. Dieu nous guide sur la voie de la sagesse et sur le droit chemin ".