Théorie de la gestion religieuse au Maroc
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- Écrit par SEZAME
- Catégorie : Maroc
Le ministre marocain des Habous et des Affaires islamiques, M. Ahmed Toufiq, a indiqué devant la commission des affaires étrangères, de la défense nationale et des affaires islamiques à la Chambre des représentants le mardi 14 septembre 2005 que "l'application de la théorie de la gestion de la chose religieuse n'a rien à voir avec les événements du 16 mai", précisant que cette théorie se base sur "le concept de l'intégration institutionnelle en tant que clé de la politique religieuse devant être menée au Maroc, sur la base de plusieurs mécanismes et règles juridiques en phase avec la transition démocratique et autres mutations".
Il a souligné que la théorie de la gestion de la chose religieuse s'articule autour de plusieurs axes fondamentaux, dont la nécessité de satisfaire les besoins juridiques et sociaux des citoyens (comme l'apprentissage du coran et la construction des mosquées tout en tenant compte de la proximité), l'activation des conseils des oulémas et l'extension de leurs compétences, la mise à niveau qualificative et quantitative du discours religieux en termes de production et de diffusion, en plus de la consécration de la sécurité spirituelle à travers la propagation des valeurs de la responsabilité, de la mobilisation et de l'élévation.
Le ministre a fait savoir que cette théorie repose également sur "la nécessité de maintenir la neutralité des concepteurs du discours religieux et vise à reconstruire la pensée religieuse sur une base réaliste et à consacrer la paix religieuse à travers l'adhésion consensuelle de l'ensemble des parties".
Dans leurs interventions, les représentants des groupes parlementaires ont relevé que la théorie de la gestion de la chose religieuse commence à revêtir une grande importance pour faire face à l'utilisation de la religion à des fins malsaines.
Pour les députés, la mise en oeuvre de cette théorie doit réconcilier entre le juste milieu prôné par l'Islam, l'authenticité marocaine, les mutations politiques et les défis de la modernisation.
Ils ont considéré que la théorie de la gestion de la chose religieuse doit prendre en compte la préservation des valeurs religieuses dans leur relation avec les développements que connaît la société, mettant l'accent sur la nécessité d'assurer une formation rationnelle aux imams et aux prédicateurs ainsi que d'accorder l'attention requise à l'éducation religieuse des enfants des Marocains résidant à l'étranger.
Le 14-9-2005
source MAP, synthèse sezame